La répression
La répression a pour but de maintenir un climat de terreur et de réduire
l'homme à l'esclavage. Elle frappe pour n'importe quel prétexte même le plus
insignifiant comme un col de manteau relevé ou les mains dans les poches.
Les sanctions sont soigneusement graduées selon le niveau de la faute.
Mais elles peuvent également être infligées pour l'exemple ou par défoulement.
Quand elles n'entrainent pas la mort, les sanctions, viennent accroître les
souffrances de ces hommes qui travaillent à des rythmes infernaux, qui sont frappés parce
qu'ils ne suivent pas la cadence ou parce que, maintenus dans des conditions de
sous-alimentation, tenaillés par la faim, épuisés ils tombent.
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Sanctions en tout genre
La gymnastique
Marcher, courir, sautiller, se coucher, se lever, ramper successivement de plus en plus
vite et ce par tous les temps.
Le crapaud
Sautiller accroupi les mains derrière la nuque autour de la
place d'appel. Le détenu peut être contraint à en faire plusieurs fois le tour.
Les vingt-cinq coups
Vingt-cinq coups de schlague frappés sur le dos et les
fesses dénudés du détenu. Sanglé à plat ventre et les pieds pris dans un
carcan, sorte de chevalet appelé bock, le supplicié ne peut pas bouger.
Le pieu
Les mains liées derrière le dos avec
des menottes, le détenu est accroché à des chaînes
qui pendent le long d'un pieu. Il est ainsi hissé et
reste suspendu, les pieds pendants, les bras retournés
subissant les coups de S.S..
Le cachot
Une corde passée sous les aisselles,
le détenu est descendu dans un puits et reste ainsi dans
le noir complet dans un cachot souterrain.
Le disque rouge
Les évadés repris doivent
coudre un disque rouge et blanc à la place du coeur et dans le
dos de leur veste. Les détenus l'appelle
la cible.
La mise aux arrêts
Le temps passé en prison et les conditions d'emprisonnement
varient selon le dégré de la mise aux arrêts :
- Normaux, jusqu'à vingt-huit jours en cellule éclairée et nourriture normale
- Moyens, jusqu'à quarante-deux jours et nourriture chaude tous les trois jours
- Durs sans limite de temps, cellule obscure, station debout toute la journée
L'exécution sommaire
La fatigue, la faim, le froid, la
maladie viennent parfois à bout de la résistance
humaine. Devenant inutile le détenu est alors
froidement abattu. Il arrive que ces exécutions soient
également le fait d'un plaisir que s'accordent les
responsables de la discipline. Ces exécutions ont lieu
soit par les armes, soit par le redoublement des coups ou
par injection de produits comme les piqures de benzine ou
autres produits toxiques.
La pendaison
La potence est placée dès l'entrée du camp
(photo).
La pendaison a lieu le soir
au cours de l'appel.
Les détenus doivent assister à l'exécution et passer
un par un devant la victime en la regardant. S'ils ne le
font pas ils sont violemment frappés. Le samedi l'orchestre du camp composé
de détenus doit accompagner la pendaison en musique.
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